Cécile est une adolescente comblée. Elle vit une relation parfaite et complice avec son père, attentionné et aimant bien que coureur de jupons. Cet été, ils louent une somptueuse villa sur la Méditerranée, et Cécile, du haut de ses 17 ans, profite de la légèreté de l'amour et de celle d'une des maîtresses éphémères de son père.
Et puis, en douceur, comme une tâche d'huile sur une mer d'eau stagnante, apparaît Anne, belle, douce, intelligente, sensuelle et réfléchie, un modèle extraordinaire pour cette fille et ce père qui n'esperaient plus tel cadeau dans leurs vies. Survient alors une dualité pour l'adolescente entre ce personnage qu'elle admire et le risque de lui perdre son père et cette complicité bienheureuse. Et le plan, machiavélique, bête et méchant pour se débarrasser d'une nuisible qui ne l'est pas vraiment.
Une belle écriture, quasi poétique, alors que l'on rentre dans l'esprit somme toute banal de cette adolescente des beaux quartiers des années 50. Qui n'a jamais comploté contre la nouvelle belle-mère pour garder la beauté d'une relation père-fille ? Qui n'a jamais eu de premier amour en été, de langoureux baisers sous les pins et la brise estivale ?
Ce roman se lit tout en douceur, tant et si bien qu'il nous fait oublier la réalité qui se cache derrière les mots, l'implacable adolescence et ses jugements hâtifs, ses décisions irrévocables et pleines de danger.
La découverte de la tristesse, le goût qui s'installe doucement, un bonjour à celle qui reste éternellement une fois dévoilée.
J'ai beaucoup aimé ce petit roman-bonbon de douceur... À lire.
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