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  • Florence Sand

Et on tuera tous les affreux, Boris Vian (alias Vernon Sullivan)

Rock Bailey a 19 ans. Il est beau, bien bâti, parfait en tous points, tout du moins en extérieur. Il prend soin de son corps et c'est tout ce qui l'intéresse puisqu'il a décidé de rester vierge jusqu'à ses 20 ans.

Cependant, un soir, alors qu'il est en boîte avec des femmes qui ne demandent qu'à lui conter fleurette, il est drogué et emmené dans un étrange endroit où l'on exige de lui de se reproduire. Quelques heures plus tard, il est relâché dans la nature, un homme est retrouvé mort dans la boîte de nuit, et l'enquête se déclenche...

Une enquête rocambolesque au possible, incongrue, décousue, infâme et immorale, où ce drôle de héros pas très malin ne cesse de se retenir de copuler, alors que l'envie est terrifiante. Une enquête où de très belles jeunes femmes disparaissent, où les enquêteurs ne sont pas ce qu'ils paraissent, où rien, d'ailleurs, ne fait sens.

L'écriture est fluide et chaotique à la fois, légère et lourde de sens, les sujets abordés de l'eugénisme et de la manipulation globalisée le sont avec tant de désinvolture qu'ils paraissent enrobés de barbe à papa et tout à fait banals. Tout est fou, jusqu'aux étreintes interminables, aux orgies improbables, à cette misogynie latente qui se dévoile de manière tout à fait naturelle, sans même choquer, dans cet écrin complètement absurde.

Boris Vian est fou. Il nous entraîne ici dans son esprit dérangé, à toute berzingue, sans prendre aucune pincette ni avec l'histoire ni avec le lecteur.


À dévorer, génialissime et renversant.

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