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  • Florence Sand

Kafka sur le rivage, Haruki Murakami

Kafka Tamura est un jeune garçon de 15 ans qui n'a pas grand chose à voir avec les autres jeunes de son âge. Il n'a pas d'amis, vit plongé dans les livres et surtout, il décide de fuguer pour échapper à son père et sa malédiction affreuse ayant trait à sa mère et sa sœur disparues. Une malédiction d'ordre sexuel, qui hantera les quelques 600 pages de cet ouvrage bien étrange du maître Murakami.


De l'autre côté, nous suivons Nakata, un vieil homme simplet qui parle aux chats, qui suit son instinct le guidant hors de son habituel quartier de Tokyo dans une folle aventure qui semble tout droit sortie d'un conte de fées, ou d'un cauchemar.


L'histoire commence ainsi. Deux destinées qui ne se ressemblent en rien, deux trajets qui se suivent et s'entremêlent, avec leurs lots de belles rencontres et d'événements improbables, chacune ayant son propre but, imprécis et insondable, dans lesquelles Murakami nous fait plonger avec une délectation retenue. Car le thème de ce roman, celui qui revient souvent avec force et dérange, est cette fameuse malédiction oedipienne qui prédit que Kafka couchera avec sa mère et sa sœur, fil conducteur malaisant qui donne parfois enfin d'arrêter la lecture tant cette thématique malsaine prend de l'ampleur. Et pourtant, impossible de s'arrêter. Car comme toujours, Murakami nous tient aux tripes, entre réflexions philosophiques, poésie et rythme haletant, le tour ponctué de magie venue d'un autre monde, là où la réalité côtoie avec délice le monde des songes, entre concepts et symboles qui prennent vie. Il est en définitive impossible de ne pas voir ce livre comme un autre chef d'œuvre du maître écrivain japonais.


À lire. En lecteur avisé et prévenu.

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