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Florence Sand

Sa majesté des chats, Bernard Werber

Ou comment se rendre compte, à la fin du second tome, qu'il s'agit d'une trilogie...


Je comprends enfin mon agacement premier à la lecture des premières pages, scénario hâtif balayé d'un geste amenant au reste de l'histoire.

L'histoire à proprement parler, justement, est celle de Bastet, une chatte insupportablement prétentieuse que l'on aurait envie de gifler toutes les deux pages, dans un monde dystopique où les humains ont été progressivement renversés par le fanatisme, les épidémies puis les rats. Bastet est suivie de Nathalie, sa "servante" humaine et de Pythagore, un chat issu d'expérimentations scientifiques possédant l'accès à internet.

Le trio suit des aventures dans l'espoir d'échapper aux rats et de recréer une nouvelle civilisation, avec toujours en toile de fond la coopération inter espèces, bien que Bastet soit persuadée d'être Majesté parmi elles toutes, respectée et vénérée, prête à reprendre le flambeau de l'impérialisme à elle seule.


J'éprouve un sentiment très mitigé vis à vis de ce Werber. Peut être parce qu'il m'a manqué le premier tome pour entrer dans l'histoire par une autre porte, peut être parce que le personnage principal, bien qu'assez fidèle à la représentation scientifique des chats, et surtout des chats femelles, est une petite peste prétentieuse insupportable, peut être parce que j'ai trouvé beaucoup de facilités d'écriture dans l'ensemble, toujours est-il que je ne suis pas totalement emballée par cette histoire. Pourtant, j'adore les chats, j'adore Werber, et j'adore les dystopies. J'ai tout de même dévoré ce roman, toujours aussi agréables à lire, ces Werber, et je pense que je lirai la suite, prise au jeu de ce monde envahit par les rats où les chats et les humains n'ont quasiment plus aucune chance de survie.

Dans l'ensemble j'ai tout de même bien aimé, suivi, ressenti, les péripéties de ces étranges héros, et bien compris la démarche de l'auteur derrière la création du personnage de Bastet. Elle est peut être simplement un peu trop appuyée. Oui, on le sait, l'héroïne de ce bouquin est une connasse égoïste égocentrique et mégalomane. Bref, c'est un chat.

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